Québec, attache ta tuque !

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Montréal

« -Bienvenue au service des douanes, que venez-vous faire au Canada pendant 19 jours ?

-Heu… Manger des pancakes, des poutines et des bleuets.

-Bienvenue au Canada, bon séjour. »

Après un voyage de 8 heures sans encombre depuis Toulouse, nous voici enfin parvenus à destination. Partis à 11h, arrivés à 13h. Un véritable voyage intérieur se fait aussi. Ai-je faim ? Suis je fatigué ? Quelle heure est-il dans la vraie vie ? Il est temps de rejoindre notre hôtesse locale, Serena qui a la gentillesse de nous héberger pour ce début de séjour. Et c’est parti pour un premier tour de la ville !

La ville est très agréable à visiter, les larges rues bien droites, alignées. Un pâté de maisons, ça change d’un pâté de campagne de chez nous. Combien fait un pâté de maisons en maisons ? Aucune idée.

Les bagels, parlons en. Tout chauds sortis du four en pierre, une délice. Surtout avec le sésame. Et le sirop d’érable, ho ben hé hé…

Après une nuit bienfaitrice, et un déjeuner incroyable, l’exploration débute, le nez en l’air impressionnés par ces bâtiments qui tutoient le ciel. C’est au détour de l’entrée sécurisée de l’hôtel de ville que nous aurons l’occasion d’échanger avec un vrai Québécois du service sécurité…

« Bonjour j’ai un drone dans mon sac, pas de problème ?

-Un quoi ?

-Un drone.

-Connais pas ce mot, vous dîtes comment ?

-Euh… Un drone ?

-Un droneuh ?

-Oui un drone, pour la photo, avec des hélices, il fait bzzzzz.

-Ha ! Un DROWNE !?

-Yes un DROWNE.

-Pas de problème dans le sac monsieur. »

En bon touriste que nous sommes, trois p’tits tours de Grande Roue pour admirer Montréal depuis là-haut et trois p’tits tours de building pour les regarder depuis en bas.

Si jamais vous souhaitez faire votre propre building la recette est facile. Au besoin prévoyez la technique des 3.2.1. Trois tonnes de bétons, deux tonnes de vitres, et une tonne de peinture. De rien.

Montréal c’est pas que des patates frites surmontées d’un jus de viande et du fromage. C’est aussi ce genre de trucs ronds et colorées, en atteste le marché Jean Talon. Rouge = danger, pas goûtés.

Québec

C’est à 3 heures de route. Tu prends l’A40, tu files droit, le soleil sur le côté gauche et dès que tu vois un château géant, tu t’arrêtes. Le problème, c’est qu’il est déjà 18h et qu’il fait faim. Check le guide, la cidrerie, une crêpe (non bretonne) locale et quelques photos nocturnes et au lit. Comment reconnaît-on une crêpe québécoise à une crêpe bretonne ? L’accent pardi.

Le lendemain, Vieux Québec, château et dégustation d’hydromel. Le site est un endroit charmant, haut en couleur.

Et en parlant de haut en couleur, c’est autour d’une pause sur le parvis du château Frontenac qu’apparaitra Claude. C’est qui Claude ? « Auteur, journaliste et artiste en art visuel, il travaille principalement en photographie macro sous forme d’essai visuel axé sur les formes, les textures et couleurs. Comme journaliste, il signe  aussi de nombreux articles et reportages au gré de ses voyages. » C’est surtout un bout en train, qui nous a permis de visiter des lieux secrets du château Frontenac (chut). Un inconnu, héros de l’ombre qui nous a donné le meilleur cours d’histoire de la région, sur la carte cachée dans le musée caché du célèbre hôtel 5 étoiles. Même si on a eu peur de se faire jeter dehors par le service de sécurité par les costards du coin… Claude, merci.

Après une amicale poignée de main (et une poutine) il est l’heure de se rendre à l’Office de tourisme de Québec. Génial, tu rentres, tu prends ton ticket, t’attends on dirait le centre des impôts. Mais alors, que notre guichetier nous appelle, nous avons le plaisir de faire nos recueils d’informations avec Dominique. Ce dernier est incroyable. Le mec est sympa, jovial, il connaît la région comme sa poche et il kiffe le parc du Bic. T’as une question ? T’inquiète il connaît la réponse. T’as trop de trucs à faire ? T’inquiète, Dominique connaît encore pleins d’autres lieux fabuleux, mieux que les meilleurs guides réunis. C’est avec le sourire aux lèvres et le sac chargé de l’équivalent de la bibliothèque d’Alexandrie que nous ressortons.

Viiiiite !! Nous avons rendez vous pour la dégustation d’hydromel !! 1km500, 30 minutes. Un mot s’impose.

*Respire bruyamment.

Arrivés à 14h59 chez Apikol ! Parfait. Micro distillerie de quartier à base de miel. Voici Frédéric. Frédéric est passionné, encore un. (Pourquoi les gens ont l’air si heureux ici c’est incroyable). Ce qu’il aime le plus, ce sont les abeilles. Enfin, ses abeilles. C’est presque sa famille. Ses séances de présentation sont tout simplement hilarantes. Il a le goût de la démonstration et le chic de l’humour. Merci Frédéric.

Isle aux Coudres

Coup de cœur pour cette île d’une vingtaine de km accessible par traversier. Nous y rencontrons M. le Meunier, et non, il ne dort pas, au cours d’une visite du moulin. Il y fait toujours sa farine, avec les céréales du coin.

L’occasion d’apprendre que la vie était plutôt rude tantôt, mais que les insulaires connaissaient bien des taquineries pour embêter le curé de l’époque. La petite fête de mi carême étaient très importante puisqu’on y faisait son masque à base de farine en vue de faire des plaisanteries à son voisin, ou encore danser sur un air d’instrument à bouche. Des honnêtes margoulins que ces gens là.

Sympathique échantillon de gens locaux, très gentil. La boulangère qui nous courtise en nous vantant la neige aussi blanche que mon chandail, espérant avoir un jour un personnel sanitaire sur ce petit îlot. 

Charlevoix

Après un solide petit déjeuner, il est temps de quitter l’île, pour rejoindre le Saguenay St Jean. Au menu, de la route, de la randonnée et un coucher de soleil.

Saguenay St Jean

Le lac St-Jean. Ce n’est pas un lac, c’est une mer. C’est simple on ne voit pas le bout. En périphérie de cette large étendue d’eau, est entretenu un ancien village de travailleurs, créé par une ancienne compagnie de bûcherons. Tout y est dans l’esprit 1920 et gardé comme tel. On a même droit à des comédiens qui vous font des dialogues typiques. On espère presque avoir une proposition de quête.

Au bout du parc, une gigantesque cascade pouvant faire fonctionner une station hydroélectrique. Une fois en haut, vue incroyable sur le lac.

Tadoussac

En route la troupe ! Départ du lac St Jean pour la baie des baleines ! 230km plein est, le long du fjord du Saguenay.

Au p’tit déj, du lait, du yaourt et une glace au sein de la micro laiterie Riverin du lac. Glou.

Hé ho, déjà 11h faudrait faire une pause. Arrêt glou au domaine du Cageot, dégustation de 4 liqueurs et vin locaux.

Arrêt miam à la fromagerie Blackburn pour une détente gloutonnerie à base de cheddar, le fromage skouik skouik. Bruit véritable lors de la mastication de ce déroutant produit pasteurisé.

Là ! Là !

Alpagas là là !

Freinage d’urgence.

Au milieu de nul part, un incongru élevage d’alpagas. Visite guidée avec le maître des lieux, ancien chauffeur routier, 2m de haut, des bras de bûcherons, ne connaissant rien à ces choses là, et à suivi le projet de sa femme, elle aussi en reconversion. Sacré duo ! Bravo à eux pourrons nous dire, après avoir tâté 51 bestioles à laine.

Arrivée à 18h à Tadoussac, petit village côtier spécialisé dans la visite à la baleine 🐳

Laissons la lune au ciel, et une demie rotation terrestre plus tard, revenons à nos cétacés, avec une sortie en mer…

Un véritable sport photographique débute. Tu sais quand tu regardes à gauche, alors que le rorqual est à droite. Le mammifère qui plonge quand tu mets le focus de ton appareil photo dessus. Veuillez ne plus bouger ! Environ 200 clichés pris, 10 exploitables. Bonjour le tri.

Malgré une erreur de planification dont votre humble serviteur en est l’auteur, nous avons réussi à trouver un traversier en capacité de nous emmener de l’autre côté de la rive du St Laurent et accéder au parc du Bic. Parc national avec plus de quatre couleurs à disposition, nous aurons l’occasion d’y croiser toutes sortes de bêtes, du daim au lapin en passant par le féroce maringouin.

Sainte Flavie

Ici commence la Gaspésie. La mer à gauche, la terre à droite. Nous entamons par ailleurs la route des phares. La péninsule en est phare-ci. Tudum.

Que nenni, ce n’est pas une baleine échouée, mais un authentique sous-marin de classe Oberon. Trop cool, c’est plein de valves et de tuyauteries. Plus plombiers que matelots les travailleurs à bord.

Nous saisissons l’opportunité de visiter le jardin de Metis dans l’après midi. Des fleurs, des plantes, encore des fleurs… C’est mieux les sous-marins…

Saint Anne des Monts

Petite bourgade, porte du parc national de la Gaspésie. Un bon p’tit déj chez Tim à base de café chaussette, et omelettes d’oeufs chépakoi et on file au mont Albert, 900m de dénivelés positif. Il fait chaud. Très chaud. Ça sue, ça pue. Mais bon, c’est beau hein. Pleins de rencontres à base de squickes communs et rayés, et de pioux en tout genre. La vue là haut est vraiment très classe, on regrette pas (sauf le short). On dirait le Canada.

Gaspé

C’est une journée phare longue. En effet v’là de nombreux phares à collectionner sur la route menant à Gaspé. Quand on ne s’arrête pas manger et boire un coup ça fait quand même beaucoup d’arrêts. Ils ont chacun leur histoire, leur musée, leur couleur, ça n’en finit pas. Cher lecteur, le questionnaire « quel genre de phare es-tu » est en cours de rédaction. Le laid, le beau, le petit, le joufflu, y en a pour tout le monde.

Après la descente des phares, une activité plus intéressante : la descente de mousse.

Une journée plus tard, nouvelle randonnée au parc de Forillon, au sommet du Mont Alban. 4 poutines à éliminer. Ça se traîne.

Percé

Une heure de route seulement sépare les deux villes. Nous voilà tout à l’Est, face au soleil levant.

Cette ville est connue pour son célèbre rocher, un « Étretat sous stéroïdes » selon les dires de Michel, une formation rocheuse naturelle avec une arche en son centre. Connue également pour son parc national, l’ile de Bonaventure ou se trouve une gigantesque colonie de Fous de Bassan. Environ 70 000 individus selon le guide local. On vous croit Monsieur, compter, c’est long.

Michel n’a pas tort. C’est bruyant, ça pue, un vrai dortoir de mecs. Des oiseaux par milliers, qui volent, s’attaquent, dorment, draguent, pêchent, se câlinent, se nourrissent, se promènent, construisent leur nids, plongent tête la première dans la mer, font de l’esqurime avec leur bec, paradent, bref une mini-société ailée. Chaque nid est espacé de 80cm, c’est précis. Nous en prenons plein les yeux (et les oreilles, et le nez..!)

Le retour

Ainsi s’achève notre tour de Québec. Pratiquement 9h de route pour le retour, l’humeur est à la conduite… Une nuit à Campbelton, et ses couleurs de ciel pastels.

Notre voyage au Canada en quelques chiffres ça aura été :
– 0 ours, orignal ou caribou
– 1 famille de raton-laveurs gourmands
– 2 renards
– 2 virus et une centaine de paquets de mouchoirs
– 3 daims en ballade
– 6 poutines de toutes tailles
– 6 microbrasseries (et d’autant plus de bières)
– 10 baleines environs
– 15 litres de sirop d’érable
– 20 phoques
– 50 phares à la louche
– 51 timides alpagas
– 120 cartes et guides touristiques
– Beaucoup trop de maringouins attaqueurs de crâne
– 2447km ou 26h49 de trajets
– 70 000 fous de bassans (sans compter les petits)
– 1 millions de tamias rayés (alias squicks rayés)
– 66 milliards d’écureuils roux (alias squicks communs)
– 10 trillions de billions de milliards de pins et d’érables
Et plus encore de rencontres et de souvenirs dans nos têtes !

A très vite pour une nouvelle aventure !

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